La décennie 1960 représente une période-clé de l’histoire de l’immigration en Belgique. En 1964, la Belgique passe officiellement des accords bilatéraux d’échange de main d’œuvre avec le Maroc et la Turquie. De nombreux travailleurs immigrés agrandissent alors les rangs de la construction, des transports, de la métallurgie. Une immigration de travail particulière masculine vient suppléer les besoins de main d’œuvre pour le travail productif du pays.
Les décennies 1960-1979 connaissent aussi une part belle de migration féminine. Non loin des accords bilatéraux officiels, des filières informelles jettent des ponts entre la Belgique et d’autres pays, et organisent des mouvements de population qui répondent au besoin de main d’œuvre domestique, qui sert le travail reproductif du pays. Cette migration féminine, invisibilisée, a de nombreux noms. Elle porte notamment celui d’Anifa Carimbaccus.